Carnet intime de Jems Koko Bi @ Hôtel de la Marine, France : Jems Koko Bi

Hôtel de la Marine 2, place de la Concorde, 75001, Paris, France 4 Juillet - 24 Août 2025 
Commissaire d'exposition : Xavier Franceschi 
 
Du 04 juillet au 24 août 2025, les installations Barricade de Dominique Mathieu et Carnet intime de Jems Koko Biinvestissent l'Hôtel de la Marine. Le Centre des monuments nationaux (CMN) et le Centre national des arts plastiques (Cnap) s'associent pour présenter au public l'expérience d'un dialogue entre patrimoine et création contemporaine. Une sélection d'œuvres emblématiques de la collection nationale du Cnap seront à découvrir au sein de 7 monuments nationaux sur l'ensemble du territoire, à partir du printemps 2025 jusqu'au printemps 2026. Cette initiative marque le renforcement d'une collaboration de longue date entre le Cnap et le CMN.
 
Jems Koko Bi explore  les luttes de pouvoir, les dynamiques de domination et l'histoire partagée entre l'Occident et l'Afrique, dans une démarche postcoloniale. Sculptées à la tronçonneuse ou façonnées par le feu, ces formes émergent du bois brut. Réalisée à partir d'un seul tronc de bois travaillé à la tronçonneuse, l'œuvre Carnet intimese compose d'un empilement de chaises au sommet duquel est juché un personnage calciné, replié sur lui-même. La chaise est un motif récurrent dans l'œuvre de Jems Koko Bi en tant que symbole puissant du pouvoir et de son instabilité. Trône, chaire ou siège vacillant, la chaise chez Koko Bi devient le symbole d'une pensée postcoloniale engagée, interrogeant les héritages du passé et leur inscription dans le présent. Ici, l'artiste détourne cet objet du quotidien pour en faire une allégorie des rapports de domination, où l'équilibre du pouvoir semble toujours précaire. Présentée à l’Hôtel de la Marine, cette sculpture trouve une résonance particulière dans ce lieu historique, où fut préparé, en 1848, le décret d'abolition de l'esclavage par Victor Schoelcher. Figure majeure de la sculpture en Côte d'Ivoire, Jems Koko Bi a été lauréat du prix de la Biennale de Dakar en 2000. Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions à travers le monde et a été notamment présenté à la Biennale de Venise en 2013, 2015 et 2017 au sein du pavillon ivoirien.