Commissaire : Annabelle Ténèze, directrice du Louvre-Lens
Scénographie : Mathis Boucher, architecte-scénographe, Louvre-Lens
Scénographie : Mathis Boucher, architecte-scénographe, Louvre-Lens
Comme un regard posé sur la Galerie du temps, les artistes d’aujourd’hui nous invitent à imaginer ensemble la suite de l’histoire. Leurs œuvres offrent de nouvelles ouvertures et perspectives.
Roméo Mivekannin tisse des liens entre l’histoire et notre monde contemporain. Son travail de peinture et de sculpture explore les strates de nos mémoires partagées, notamment entre l’Afrique et l’Europe.
Depuis plusieurs années, il revisite de grands moments de la peinture qu’il a choisis majoritairement ici dans les collections du musée du Louvre, à l’exemple du Radeau de la Méduse de Théodore Géricault, dont sa version ouvre l’exposition. En recréant dans son style ces peintures célébrées, l’artiste propose des récits qui auraient pu être écrits, mais surtout qu’il reste à écrire.
Roméo Mivekannin insère son autoportrait dans ses relectures des chefs-d’œuvre, à la manière d’une figure noire oubliée. Par ce geste d’hommage et d’effraction, l’artiste nous défie du regard afin de nous interroger : qui peint ? Qui est peint ? Qui est présent dans les œuvres, mais aussi qui manque ?
L’artiste béninois aborde le genre de la peinture d’histoire, ses scènes de naufrages et de chaos. Il questionne également l’histoire du portrait, de femmes en particulier, ainsi que les représentations royales en Europe et en Afrique. Il souligne les modes de présence et d’absence dans l’histoire de l’art, dont celles des représentations noires.
À la fin du parcours, peintures géométriques, revers abstraits des toiles figuratives et sculptures en céramique sont de nouveaux motifs de contemplation et de réflexion sur l’histoire des collections, qui résonnent à travers le temps jusqu’à aujourd’hui.