Comissaire d'exposition : Walter Guadagnini et Giangavino Pazzola
Coordination : Elisabetta Masala
Coordination : Elisabetta Masala
Le MAN Museo d'Arte della Provincia di Nuoro et la Galleria Comunale d'Arte di Cagliari ont le plaisir de présenter Minor Islands. Notes photographiques de 1990 à aujourd'hui, une grande exposition photographique réunissant seize projets d'artistes internationaux sur le thème de la représentation de l'île du début du siècle à nos jours.
L'exposition, dont le vernissage est prévu le 26 juin à Cagliari et le 27 juin à Nuoro, met l'accent non seulement sur la dimension géographique, mais aussi sur les aspects culturels et sociaux du concept d'insularité. Sous la direction de Walter Guadagnini et Giangavino Pazzola, l'exposition présente des œuvres photographiques de Jacopo Benassi, Paola De Pietri, Charles Freger, Ralph Gibson, Mimmo Jodice, Salvatore Ligios, Bernard Plossu, Marinella Senatore, Giovanna Silva, Massimo Vitali, Lorenzo Vitturi, Vanessa Winship et George Georgeou (à Nuoro) ; Arianna Arcara, François Xavier Gbré, Luca Spano et Karla Hiraldo Voleau (à Cagliari).
Photographiée dans le passé par des personnalités de renom telles qu'August Sander, Henri Cartier-Bresson, Lisetta Carmi et bien d'autres, la Sardaigne a été largement interprétée et dépeinte à travers un objectif de type reportage, en mettant l'accent sur ses paysages et les communautés de ses régions intérieures. Ces récits visuels ont contribué à une imagerie sociale marquée par une polarisation entre l'État central et la périphérie, façonnant des représentations, des mythes et des idéologies qui ont, au fil du temps, influencé la façon dont les insulaires se perçoivent eux-mêmes et dont la Sardaigne est perçue par les étrangers. La perception stéréotypée oscille entre une image de la Sardaigne comme un lieu suspendu dans le temps - une sorte d'Eden - et une vision contrastée entachée par la présence tout aussi exotique de bandits dans les rapports criminels, d'arrière-pays éloignés et d'autres références associées au sous-développement.
L'exposition met en lumière l'évolution de cette représentation au cours des vingt-cinq dernières années, marquée par une exploration visuelle élargie qui adopte de nouvelles façons de s'engager avec le territoire et ses communautés. Les représentations symboliques et idéologiques émergentes de l'espace insulaire donnent un aperçu d'une série de thèmes, des histoires culturelles à la transformation de la société contemporaine, tout en révélant des aperçus d'une subordination persistante. En tournant leur regard vers le littoral et la mer, ainsi que vers l'intérieur des grands centres urbains de l'île, les artistes ont développé un vocabulaire visuel de la Sardaigne qui la situe culturellement dans le contexte méditerranéen plus large, avant même de la situer dans le contexte italien.
L'exposition s'ouvre sur un prologue-hommage à quatre photographes de renom qui, au fil des ans, ont consacré des travaux importants à la Sardaigne, tant dans le cadre de leurs propres voyages artistiques que par le biais de leurs réinterprétations du paysage de l'île. La métaphysique marine de Mimmo Jodice, enracinée dans la culture méditerranéenne et capturée à Punta Pedrosa (1998) et Molara (1999), les errances poétiques de Bernard Plossu entre Carloforte et La Maddalena (2002), la réimagination ironique du nu par Ralph Gibson (1986) et la documentation saisissante de Massimo Vitali sur la présence touristique sur des plages telles que Poetto (1995) introduisent collectivement le spectateur à l'exposition et à un nouveau siècle.
Divisée en salles monographiques, l'exposition du MAN de Nuoro présente des photographes qui interprètent la vie contemporaine à travers une série d'objectifs thématiques.Il s'agit notamment du rôle durable des masques dans les traditions et les rituels anciens, revisité par Salvatore Ligios (2007) pour explorer les questions d'identité et l'érosion de la culture locale, et par Charles Fréger (2010-2011) ;
l'attente éternelle - et souvent vaine - d'un renouveau social, culturel et économique, illustrée par l'inauguration de structures architecturales pour le sommet avorté du G8 à La Maddalena (Giovanna Silva, 2009) ; et le dialogue entre le passé et le présent dans le monument à Garibaldi et les fortifications de granit sur l'île de Caprera (Paola De Pietri, 2022). Des pratiques d'interaction et de participation entre l'art et la communauté émergent dans l'exploration de diverses notions de citoyenneté, comme le montrent les œuvres de Marinella Senatore (2013), Vanessa Winship et George Georgiou (2014). Jacopo Benassi (2021) et Lorenzo Vitturi (2022) abordent quant à eux le concept d'isolement à travers leurs projets respectifs à Donori et Valle della Luna.
l'attente éternelle - et souvent vaine - d'un renouveau social, culturel et économique, illustrée par l'inauguration de structures architecturales pour le sommet avorté du G8 à La Maddalena (Giovanna Silva, 2009) ; et le dialogue entre le passé et le présent dans le monument à Garibaldi et les fortifications de granit sur l'île de Caprera (Paola De Pietri, 2022). Des pratiques d'interaction et de participation entre l'art et la communauté émergent dans l'exploration de diverses notions de citoyenneté, comme le montrent les œuvres de Marinella Senatore (2013), Vanessa Winship et George Georgiou (2014). Jacopo Benassi (2021) et Lorenzo Vitturi (2022) abordent quant à eux le concept d'isolement à travers leurs projets respectifs à Donori et Valle della Luna.
À Cagliari, quatre photographes unis par un intérêt commun pour l'interaction entre la photographie et la littérature proposent d'autres interprétations et articulations formelles de thèmes tels que les relations interpersonnelles.
Leur travail s'intéresse aux récits de Sergio Atzeni, au projet inédit d'Arianna Arcara (2025) et à l'exploration de la génération Z par Karla Hiraldo Voleau, réimaginée à travers l'héritage de Pasolini, Comizi d'amore (2023).La construction du monde de Luca Spano (2020-2021), entre imagination et documentation, s'inspire du voyage littéraire de D. H. Lawrence. Le thème du voyage et d'une interprétation renouvelée du territoire est exploré dans le travail de François-Xavier Gbré, dont les images révèlent l'évolution du paysage social et économique façonné par la migration et ses conséquences profondes.
L'exposition présente des œuvres d'une qualité visuelle extraordinaire et offre de nouvelles perspectives sur des lieux familiers, ouvrant un éventail de réflexions sur les nombreux thèmes soulevés par les œuvres exposées. Elle est accompagnée d'un catalogue bilingue publié par Interlinea, contenant un dialogue entre les deux commissaires, des reproductions des œuvres exposées et des notes biographiques et critiques sur les artistes inclus dans le projet d'exposition.
Leur travail s'intéresse aux récits de Sergio Atzeni, au projet inédit d'Arianna Arcara (2025) et à l'exploration de la génération Z par Karla Hiraldo Voleau, réimaginée à travers l'héritage de Pasolini, Comizi d'amore (2023).La construction du monde de Luca Spano (2020-2021), entre imagination et documentation, s'inspire du voyage littéraire de D. H. Lawrence. Le thème du voyage et d'une interprétation renouvelée du territoire est exploré dans le travail de François-Xavier Gbré, dont les images révèlent l'évolution du paysage social et économique façonné par la migration et ses conséquences profondes.
L'exposition présente des œuvres d'une qualité visuelle extraordinaire et offre de nouvelles perspectives sur des lieux familiers, ouvrant un éventail de réflexions sur les nombreux thèmes soulevés par les œuvres exposées. Elle est accompagnée d'un catalogue bilingue publié par Interlinea, contenant un dialogue entre les deux commissaires, des reproductions des œuvres exposées et des notes biographiques et critiques sur les artistes inclus dans le projet d'exposition.
