La Galerie Cécile Fakhoury est heureuse de vous présenter Before Looking at this Work, Listen to It, la première exposition personnelle de Ouattara Watts à la galerie et dans son pays natal, la Côte d’Ivoire.
«Ma vision n’est pas reliée à un pays ni à un continent ; elle dépasse les frontières et tout ce qu’on peut repérer sur une carte. Si j’utilise des éléments identifiables pour mieux être compris, il s’agit toutefois d’un projet qui va bien au delà. C’est le Cosmos que je peins.»
Ouattara Watts
Avec des couleurs soutenues, des formes dynamiques, des signes et symboles hypnotiques, Ouattara Watts explore des liens spirituels qui transcendent géographie et nationalités. En fusionnant des objets trouvés, clichés photographiques ou autres matériaux bruts, la peinture de Ouattara évoque l’identité multiculturelle de l’artiste et nous livre différents niveaux de lecture, socialement et historiquement. Toujours empreint de lyrisme et d’esprit, il conjugue des mondes imaginaires et des visions magiques, urbanité et ancestralité, pour nous montrer les relations métaphysiques entre les êtres.
Né en 1957 à Abidjan, Ouattara Watts quitte la Côte d’Ivoire au début des années 1990 et s’installe aux États-Unis. Il vit à New-York depuis une trentaine d’année et a désormais la nationalité américaine. L’exposition Before Looking at this Work, Listen to It à la Galerie Cécile Fakhoury – Abidjan est sa première exposition monographique en Côte d’Ivoire et marque le retour de l’artiste dans son pays d’origine. Depuis le début de sa carrière, le travail de Ouattara Watts a été présenté lors d’expositions majeures dont Afriques Capitales à Paris, Documenta 11 à Kassel, la Biennale du Whitney à New-York ou la Biennale de Venise. Son travail est également exposé dans Body of Evidence au National Museum of African Art, au Smithsonian Institute de Washington et dans The Short Century : Independence and Liberation Movements in Africa, 1945–1994 au MoMA PS1 à New-York.
«Dans ses toiles, [Ouattara Watts] matérialise une vision du monde qui abolit les catégories, les frontières et les démarcations et qui matérialise une manière d’être au monde qui connecte le Particulier à l’Universel. Lentement, dans un geste sans cesse répété, Ouattara déroule ce fil rouge qui guide et oriente toute sa production: ce fil qui tresse ensemble des traditions ancestrales et des traditions modernes et contemporaines. […] Tel Shango le maître du feu, Ouattara forge des totems et des masques qui voilent et dévoilent, il passe de la statuaire africaine à l’à-plat du tableau, compose des polyphonies de tonalités sonores et colorées et fait surgir les esprits des mondes anciens et des mondes modernes. Par ses alliances, ses variations, ses explosions de couleurs, de symboles, de pictogrammes, de figures et de sonorités, le peintre, véritable passeur, connecte des univers hétérogènes pour mieux en marquer la dimension universelle. Comme en écho à Barnett Newman affirmant The Sublime is now, dans tous ses grands formats, Ouattara fusionne les contraires, organise l’équilibre des extrêmes, harmonise le chaos du monde. Et affirme l’unité cosmique.» – Extrait du texte Ouattara: Maître du Feu par Gaya Golcymer