La Galerie Cécile Fakhoury est très heureuse de présenter la première exposition personnelle d'Ange-Frédéric Koffi, à Abidjan, intitulée "Territoire des perceptions Sérénade des formes", du 26 janvier au 31 mars 2023.
Entre image et objet, la recherche du plasticien ivoirien Ange-Frédéric Koffi construit une géographie intime et poétique qui cherche à cueillir l’état de grâce du voyage. Moments de pause dans un déplacement continu, ses œuvres ont une temporalité à la fois furtive et méditative. Quelque part entre la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, les œuvres de l’exposition capturent ce qui n’aurait pu être qu’un reflet, un mouvement, une promesse.
Dans cette première exposition personnelle à Abidjan, un tirage peut être suspendu, déroulé ou saccadé comme le sont parfois les sentiments ou les souvenirs. En donnant à ses photographies ces caractères supplémentaires qui les emmènent à la frontière des disciplines, Ange-Frédéric Koffi raconte avec douceur et mélancolie son expérience du territoire ouest-africain et la construction de son histoire.
L’espace d’exposition devient espace de vie, à l’image d’une maison, d’un intérieur tapissé où les mémoires se transforment en objet : chambre, paravent, rideaux. L’artiste nous invite alors à déambuler dans cet intervalle scénographique dans lequel la couleur orange opère comme une transition. Une transition de l’extérieur à l’intérieur, d’un tout-monde au chez- soi. Les photographies se déploient en constellation sur les murs dans une diversité de formats, elles tissent une toile d’images et de temporalités ou la figure humaine passe au volant d’une voiture, d’une moto, comme si elles apparaissaient à la fenêtre. Souvent d’ailleurs elles ont été prises depuis le fauteuil du passager.
Né à Korhogo, ayant vécu une partie de son enfance sur le continent Africain, en Asie et en Europe, il est notamment diplômé de l’école cantonale d’art de Lausanne (ECAL, Suisse).
Le travail d’Ange-Frédéric Koffi évoque sans aucun doute une certaine école de photographie ivoirienne chez qui le rapport à l’espace urbain et à l’architecture est essentiel. Façonné par son parcours transfrontalier, l’artiste puise également au-delà, dans des références internationales, à l’image de l’artiste français Marc-Camille Chaimovicz, avec qui il partage l’envie de brouiller les pistes : entre art et design, entre image et textile, ou cette manière de mélanger l’intime à une vision globale qu’elle soit politique ou sociale.
Ange-Frédéric Koffi a été récemment nominé pour les prix FOAM 2022 (Amsterdam) et vient de terminer une résidence au Zeitz Mocaa (Cape Town)