Afrotropes, des imaginaires en mouvement @ Musée Théodore Monod d’art africain Cheikh Anta Diop : Adji Dieye, Marie-Claire Messouma Manlanbien

Musée Théodore Monod d’art africain Cheikh Anta Diop 13 Janvier - 6 Février 2024 
Musée Théodore Monod d’art africain Cheikh Anta Diop
« Afrotropes, des imaginaires en mouvement » interroge l'histoire du musée Théodore Monod d’art africain de l’IFAN Cheikh Anta Diop, en établissant un dialogue avec les œuvres visuelles et filmiques des artistes présentées au sein de l'exposition. En engageant une discussion avec la notion d'afrotrope imaginé par Huey Copeland et Krista Thompson, définie comme les formes et les images qui ont émergé au sein des cultures et des identités afro-diasporiques, nous nous intéressons à la circulation, la reconfiguration et la réminiscence des pratiques artistiques et culturelles au sein de l’Atlantique noir. Nous poursuivons également la réflexion engagée au sein de l'exposition Un.e Air.e de Famille, présentée au musée d'art et d'histoire Paul Eluard de Saint-Denis en France dans le cadre de la Saison Africa2020, sur les cristallisations esthétique et culturelle qui ont opéré au XXe siècle à travers le regard des avant-gardes européennes sur les œuvres et les cultures africaines et qui, a bien des égards, ont figé de manière durable le regard occidental sur ce que l’on nomme « l’art africain ».
L'histoire du musée Théodore Monod d’art africain et de ses collections - d’objets et de documents - constituent le point de départ de l'exposition dont l'ambition est tout à la fois de révéler la violence constitutive de la "mise en musée des cultures africaines" et de renverser le double mouvement dialectique de la violence coloniale et de l'appropriation des objets.
Il s’agit dans le temps présent, de composer une histoire passée et à venir, le commun d'une histoire de famille, qui de part et d'autre de l'Atlantique Noir, de l'Afrique à l'Europe, en passant par les Amériques et les Caraïbes, prend forme dans l'histoire du musée, la circulation des objets, des images, comme dans les œuvres et les films qui sont présentés dans l'exposition.

Avec les artistes :
Eliane Aïsso (Bénin)
les soeurs Chevalme (France)
Caroline Déodat (Ile Maurice/France)
Adji Dieye (Italie/Sénégal)
Elise Fitte-Duval (Guadeloupe)
Katia Kameli (France/Algérie)
Marie-Claire Messouma Manlanbien (Côte d'Ivoire/France/Guadeloupe)
Josèfa Ntjam (France/Cameroun)
Owanto
Thania Petersen (Afrique du Sud)

Tribute to Théodore Dakpogan (Bénin)

Programmation cinématographique avec les films de Mathieu Abonnenc, Moustapha Alassane, Alain Gomis, Nora Philippe, Alain Kassanda, Aboubacar Samb Makhram, Nii Kwate Owoo, Paulin Soumanou Vieyra, etc.

La revue qui accompagne l'exposition regroupe les textes d'Emmanuelle Cadet et Issa Dia (association Alter Native), Jesse Mc Carthy (Université d'Harvard), Nadia Yala Kisukidi (Université Paris 8), Farah Clémentine Dramani-Issifou & El Hadji Malick Ndiaye (commissaires de l'exposition).

Programmation culturelle avec la complicité de la Fédération des ciné-clubs du Sénégal, le Centre Yennenga et KIMPAVITA