Carl-Edouard Keïta est né en 1992 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Il vit et travaille aujourd’hui à New York.
Glass Ceiling, première exposition personnelle de Carl-Edouard Keïta à Paris, nous convie dans un théâtre d’ombres de couleurs et lignes oranges, bleues, rouges qui semblent émerger difficilement d’un fond noir vertigineux. Ici dans l’intimité de l’obscurité du tableau, se recomposent les rêves et succès éclairs oubliés d'afro- descendants de la fin du XIXème et début du XXème siècle entre la France et les Etats-Unis.
L’artiste engagé depuis ses débuts dans une recherche sur une Histoire noire de la modernité occidentale, rencontre ces destins oubliés en tombant sur des archives pour certaines aujourd’hui digitalisées, circulant ou plutôt surgissant dans le nébuleux espace d’internet et de ses réseaux sociaux. Au cours de cette exposition, Carl rend hommage plus particulièrement à ces figures de sportifs identifiés tels que Selika Lazevski, cavalière émérite de la Belle Époque à Paris ou encore Battling Siki, né Amadou Fall, boxeur sénégalais ayant fait carrière en Europe et aux Etats-Unis. Mais également à toutes ces vies noires anonymes que l’on pressent en découvrant les récits précédents.
L’esthétique de Carl-Edouard Keïta se déploie à la croisée d’influences, empruntant tant aux mouvements constructiviste et cubiste, qu’aux arts premiers africains ou au jazz. Au gré de la mine du crayon de papier, l’artiste s’attèle à documenter notre société mondialisée en perpétuelle évolution, au travers de la sophistication de son dessin composé de formes géométriques pourtant simples mais qui une fois assemblées révèlent une grande maîtrise des lignes, des courbes et des jeux de lumière.
Expositions récentes : Picasso Remix (Le Manège, Dakar, 2022), 1-54 contemporary African art fair (Paris, 2021), Le Bal Noir (Galerie Cécile Fakhoury, Dakar, 2021), About Now (Galerie Cecile Fakhoury, Abidjan, 2020)