Les œuvres de Vincent Michéa explorent la notion de réécriture de l'image, présente notamment dans sa pratique du photo-collage, qu'il décrit ainsi : «Je coupe, je tranche, je taille, j'incise, je cisaille, je lacère, j'ampute, je décapite, je démembre...». Cette déclaration s'applique également à la manière dont l'artiste aborde notre passé commun car rien, ni papier, ni réalité, ni temps, ni histoire, n'est à l'abri de la dissection et de la recomposition.
« Je ne peins que ce que j’aime », affirme l'artiste. Vincent Michéa est notamment travaillé par l'univers symboliste du Pop Art et du Bauhaus en architecture, ou encore passionné par l'aspect sculptural des villes nouvelles post-révolution industrielle, Paris et New-York et Tel-Aviv en particulier, ou encore Dakar pour laquelle il éprouve un véritable choc architectural.
Vincent Michéa est avant tout un collectionneur d’images. On retrouve au cœur de son processus créatif ses propres prises de vues ainsi que des clichés empruntés à l’histoire africaine. Sa démarche est engagée, le choix des photographies est sensible. Dans cette quête obsessionnelle, Michéa se fait un fabuleux manipulateur d’images et un des premiers peintres à avoir traité une iconographie africaine vibrante et édifiante.
La construction de ces images est à la frontière de différents lieux et différentes époques, impalpable temporalité, Michéa nous embarque dans un autre espace-temps, celui de son interprétation sensible du monde.
