Vues de loin, les peintures de Michéa ressemblent à des photographies teintées. À mesure que l’on s’approche, les images se désintègrent en une constellation de points créant les différentes strates de lecture de ce monde alternatif. Il décrit ainsi son processus de collage, et par extension son traitement du temps : « Je coupe, je tranche, je taille, j’incise, je cisaille, je lacère, j’ampute, je décapite, je démembre… ».
La construction de ces images est à la frontière de différents lieux et différentes époques, impalpable temporalité, Michéa nous embarque dans un autre espace-temps, celui de son interprétation sensible du monde.
Image : Untitled #5, série Rendez-Vous, 2017