L’exposition Ce que la main retient rassemble dans l’espace parisien de la Galerie Cécile Fakhoury, une conversation entre les œuvres des artistes Cheikh Ndiaye, François-Xavier Gbré et Roméo Mivekannin.
Dans l’exposition, les supports respectifs de ces trois artistes (peinture à l’huile, tirage pigmentaire, élixir sur toile libre), deviennent complémentaires tant leur recherche est faite d’aller-retours entre passé et présent.
Avec une méthode et une méticulosité qui frise parfois l’obsession, chacun cherche à sa manière, l’archive et l’architecture ayant en partage le mouvement qui cherche à rendre tangible un état en constante évolution temporelle et conceptuelle. Les deux disciplines, qui traversent le travail de ces artistes, lient le possible au réel, le chaos à l’organisation, la présence à l’absence. Elles irriguent leurs recherches qui se rejoignent dans un geste commun : celui de garder une trace, dans des géographies connectées entre elles telles que le Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire ou le Maroc.
Le parcours d’exposition opère ainsi un glissement progressif de l’abstraction à la précision, comme une mise au point. Des œuvres d’ abstraction sociale de Roméo Mivekannin, intemporelles, on chemine vers l’image à la précision documentaire de François-Xavier Gbré, pour rejoindre la peinture de Cheikh Ndiaye et continuer de nouveau de la forme à l’effacement dans un cycle de lutte entre mémoire et oubli.