Roméo Mivekannin (1986, Bouaké, Côte d’Ivoire) s’attache à matérialiser l’invisible : les mécanismes de l’ordre social, les structures de pouvoir et les systèmes d’exclusion, faisant de l’abstraction un véritable langage critique. Son travail se manifeste à travers la peinture sur toile brute. Tel un rite initiatique, l’artiste immerge les tissus qui formeront le fond de ses œuvres dans des solutions rituelles, des bains d’élixir, interrogeant ainsi les liens entre l’histoire et le monde contemporain.
François-Xavier Gbré (1978, Lille, France) développe une sensibilité engagée dans l’observation de l’état du monde. Ses photographies révèlent un passage, une trace. L’objet inattendu, le détail porteur d’histoire, y est toujours présent. Dans le chaos des espaces urbains, il soulève des questions sur les dynamiques sociales, les récits historiques et les réalités locales qui trouvent un écho universel.
Cheikh Ndiaye (1970, Dakar, Sénégal) est une figure reconnue sur la scène africaine et internationale, vivant entre Prague, Dakar et Paris. Ses peintures et installations racontent l’histoire sociale et culturelle des villes ouest-africaines, proposant une interprétation visuelle de l’anthropologie et de l’architecture. Ici, Cheikh Ndiaye présente des peintures à l’huile dont le temps de séchage dépend de l’humidité ambiante. Par son médium, il tisse un lien entre le temps de l’œuvre et l’espace dans lequel elle prend forme.