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En savoir plus sur l'artiste
Du 1er juin au 14 septembre 2019, la Galerie Cécile Fakhoury a eu le plaisir de présenter Yopougon, Adjamé, Liberté, la deuxième exposition personnelle de l'artiste ivoirien Armand Boua.
Armand Boua y évoque ces quartiers d'Abidjan qui sont à l'origine de ses œuvres, de ces scènes de vie à la fois fugaces et persistantes, singulières et emblématiques d'une ville, d'un pays, et plus largement d'une histoire collective. À la suite de Brobrosseurs, exposition personnelle qui a eu lieu à Dakar en 2018, la nouvelle série d'œuvres sur carton et toile, se présente comme le portrait fragmenté de l'histoire d'une jeunesse aux prises avec une modernité confuse, impatiente et fascinante.
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Né en 1978 à Abidjan, Armand Boua puise dans son quotidien ses sujets picturaux et abreuve sa peinture des rencontres humaines dont il fait l'expérience. Ayant grandi et vivant encore aujourd'hui à Yopougon, une commune populaire de la capitale, il est marqué par la vie des rues et l'existence laborieuse d'une frange de la population qui tente d'y survivre et dont il fait son thème de prédilection. Armand Boua peint principalement sur des planches de carton, une matière brute qu'il ramasse dans les rues mêmes qui l'inspirent.
Tout en conservant dans sa technique une rigueur digne d'un certain classicisme pictural — composition géométrique des scènes, jeu de lumière au cœur du choix des couleurs, travail de la matière en couches successives —, Armand Boua s'affranchit des contraintes de la figuration et déconstruit littéralement ses images qu'il brosse, gratte et frotte ; offrant au spectateur la contemplation de scènes aux frontières de l'abstraction et dans lesquelles, pourtant, demeure une vitalité palpable.
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Série Môgô de Poy et Môgô de Djamtala, 2019
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Baraka #1, Abobolais #2 et Roukaskas, 2019
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Cohabitent dans ses toiles prise de distance et familiarité. La technique de l'artiste reflète sa position ambivalente, à la fois partie prenante d'une communauté et observateur extérieur. Il utilise des matériaux bruts - cartons usés, goudron - comme métaphore de sa réflexion plastique et sociale. Les scènes qui naissent de cette lutte entre les matières accumulées et les espaces qui tendent au vide frappent par l'immédiateté de la reconnaissance qu'ils provoquent, et suscitent en nous un sentiment de proximité propre à l’ordinaire.
Les portraits, individuels ou collectifs, nous semblent familiers, nous en avons une mémoire intime et une connaissance sensible, comme s'ils avaient traversé le temps pour venir s'inscrire dans nos imaginaires, à la manière d'esquisses mentales. Prises sur le vif, ces figures, ces postures, se présentent comme des emblèmes, reconnaissables en un regard : une bassine, une couleur, une charrette, une pose, qui opèrent à la manière d'attributs. En déconstruisant ces scènes de rue, il donne à voir le singulier derrière le symbolique. -
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Œuvres disponibles
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Armand Boua, Thérèse, 2019
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Armand Boua, Pro-pro le Kpangor, 2019
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Armand Boua, Les abobolais #1, 2019
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Armand Boua, Les abobolais #2, 2019
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Armand Boua, Bacromen de Babi #1, 2019
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Armand Boua, Bacromen de Babi #2, 2019
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Armand Boua, Les roukaskas , 2019
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Armand Boua, La go Antou dans le gbonhi, 2019
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Armand Boua, Les môgôs de Poy #2, 2019
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Armand Boua, Les môgôs de Poy #5 , 2019
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Armand Boua, La go de Treichville #2, 2019
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Armand Boua, Les môgôs de Treichville #1, 2019
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Armand Boua, Les môgôs de Djamtala #2, , 2019
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Armand Boua, Les môgôs de Djamtala #3, 2019
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Armand Boua, Le gbaffou, 2019
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In Situ / Yopougon, Adjamé, Liberté - Armand Boua: Abidjan, Côte d'Ivoire
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